13/03/2019 - Portraits

par nicolas joannès

Stéphane Sertang :
un nouvel élan pour
Master Switch

Interview Stéphane Sertang et Jacques Bruyns

Depuis près de 20 ans, Master Switch a organisé plus de 130 rallyes et plus de 55 événements sur circuits. En 2019, la société fondée par Jacques « Kiki » Bruyns a pu s’enorgueillir de l’arrivée dans ses rangs de Stéphane Sertang, CEO de Ginion Group, importateur et distributeur des marques les plus prestigieuses en Belgique. L’occasion d’une discussion avec eux portant sur leurs nouveaux événements, la passion qui les anime et le futur de l’automobile plaisir.

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Jacques « Kiki » Bruyns et  Stéphane Sertang

Roadbook : Que signifie pour vous l’implication de Stéphane Sertang dans Master Switch ?

Jacques Bruyns : D’abord, c’est une amitié entre nous. C’est une reconnaissance aussi car c’est un entrepreneur et il ne s’implique pas simplement pour me faire plaisir ou pour s’amuser mais parce qu’il croit au potentiel de l’expérience de Master Switch. Mais ce qui est le plus important, c’est que Stéphane a une vision de l’automobile en avance sur son temps. Moi, j’ai toujours travaillé comme un artisan, tout seul. En apprenant à connaître Stéphane, je me suis rendu compte qu’il allait apporter du sang neuf, un autre élan à Master Switch. Et j’en suis absolument ravi.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Stéphane Sertang : J’ai rencontré Jacques en participant à ses rallyes. J’ai aimé le personnage. Puis, j’ai eu la chance qu’il m’accorde son amitié. Et finalement, on s’est dit que notre amitié était assez forte pour pouvoir travailler ensemble et continuer le projet qu’il avait commencé. Et comme on voulait le faire le mieux possible, on s’est dit qu’il fallait qu’on mette toutes les chances de notre côté et qu’on devait recruter un jeune. On est donc aller chercher Bastien Schnock.

Comment se répartissent les rôles entre vous trois ?

Stéphane Sertang : Moi, je ne suis pas un opérationnel. Il s’agit plutôt de délivrer des moyens à Jacques et à Bastien. Et, peut-être humblement, de travailler ensemble à la vision de notre projet et de mettre en place la stratégie qui permettra de réaliser nos objectifs. Comme dans toute entreprise en fait. Il n’y a pas beaucoup de différences sauf qu’ici, c’est beaucoup plus sympa car on travaille en faisant ce qu’on a toujours rêvé de faire : vendre des voitures, en acheter, les entretenir et pouvoir les utiliser. Tout ça, c’est ce qui fait oublier les contraintes du métier.

Est-ce encore du travail ou est-ce du plaisir ?

Stéphane Sertang : Cela reste du travail car on doit encore être professionnel. Et donc quand on délivre un service, on se doit d’être suffisamment sérieux. Mais être sérieux n’empêche pas de sourire et d’être de bonne humeur et de prendre du plaisir. Au contraire, plus on prend de plaisir et plus on rigole, plus on est sérieux dans ce qu’on fait aux moments clés. Cela me frappe parfois qu’on dise qu’on n’a plus le droit de s’amuser sous prétexte que cela aurait une incidence sur la qualité.

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A quand remonte la passion automobile chez vous ?

Stéphane Sertang : C’est familial puisque mon parrain était concessionnaire BMW. Mon papa était aussi passionné de voitures, on a toujours eu des belles voitures à la maison. Il a commencé à m’en acheter très tôt puisque j’ai le souvenir d’une voiture à pédales rouge. Après, j’ai eu des voitures électriques, des petites motos et des Italjet. J’ai perdu mon papa tôt, à l’âge de cinq ans. Puis, j’ai eu la chance que mon parrain suive un peu ce que faisait son filleul. En ce qui concerne les vraies voitures à permis, je n’en ai jamais vraiment eu à moi dans mon jeune âge. En fait, j’utilisais la voiture de ma maman et j’avais surtout mon parrain qui me permettait de rouler avec les dernières BMW donc je n’étais pas à plaindre. Je me rappelle même avoir été à l’université en BMW 850 !

Quel sera le programme du National Classic Tour en 2019 ?

Jacques Bruyns : Cette année, nous aurons deux National Classic Tour. Nous avons décidé de maintenir le National Classic Tour que l’on peut qualifier de voyage/balade touristico-culturel en voitures anciennes. Prévu du 8 au 11 mai 2019, il partira du Lubéron pour arriver trois jours plus tard à Saint-Tropez et nous promettons du plaisir de conduite mais aussi de superbes étapes culturelles et gastronomiques. Le plateau sera composé de trente voitures de 1930 à 1955.

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La nouveauté en 2019 viendra donc du National Classic Tour revival ?

Jacques Bruyns : Comme nous fêtons nos 20 ans, Stéphane a eu l’idée de faire un revival. Il faut savoir que beaucoup de nos clients nous redemandent de refaire de la régularité plutôt que de la balade. On a donc imaginé ce revival qui aura lieu du 5 au 7 avril 2019. Une centaine de voitures de 1930 à 1965 sont attendues. La première journée sera consacrée à Francorchamps et à sa région car c’est là qu’est né le National Classic Tour il y a 20 ans. On redescendra ensuite sur Bruxelles où on devrait arriver au Bois de la Cambre. Cet événement sera aussi l’occasion de montrer un nouveau concept de régularité sur circuit que nous révélerons plus tard.

Est-ce que Master Switch prévoit aussi un événement pour les voitures modernes ?

Jacques Bruyns : Oui, pour la première fois, nous allons organiser le National GT Tour qui se déroulera du 19 au 23 octobre 2019. Ce sera en Navarre, en Rioja et dans les Pyrénées espagnoles et françaises avec un départ prévu du musée Guggenheim à Bilbao. Un passage sur le circuit de Navarre est aussi prévu et on terminera à Biarritz.

Le retour du Spa Historic Grand Prix s’annonce également. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jacques Bruyns : Je peux déjà vous dire qu’on a la garantie d’obtenir une date au circuit de Spa en 2020 mais aussi en 2021. C’est très important car historiquement, mon ADN organisationnel c’est le circuit et je suis passé au rallye après. On ne peut pas encore tout révéler concernant ce Spa Historic Grand Prix mais on va déjà tester des choses cette année-ci. Et je pense que pour tout ce qui concerne l’automobile de loisirs, le circuit va devenir quelque chose d’incontournable à l’avenir. À mon avis, ce sera à tel point qu’un jour viendra où l’on n’aura plus assez de circuits.

Est-ce que l’évolution du monde automobile avec la voiture autonome ou électrique vous inquiète ?

Stéphane Sertang : Par rapport à Master Switch, non, je crois plutôt que ce sera une opportunité. Je pense que la voiture telle qu’on la connaît actuellement va disparaître. Pour se déplacer, on choisira des systèmes et des services beaucoup plus efficients que ce qui existe aujourd’hui. Il y aura des voitures autonomes différentes selon les usages : pour la ville ou pour l’autoroute, par exemple. L’automobile de loisirs va connaître le même sort que les chevaux avec l’arrivée de la voiture au 20ème siècle. Ils n’ont pas disparu et il existe maintenant de nombreux spécialistes du domaine. L’automobile sera un loisir multidisciplinaire avec du circuit, du rallye ou des balades sur routes (même si cela deviendra plus compliqué dans ce dernier cas). On pourra donc continuer à utiliser nos voitures à l’avenir mais dans un certain cadre.

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